Colères légitimes ou caprices ?
Selon que nous considérons l’expression de ses désirs frustrés comme des caprices à combattre ou ses colères comme une simple expression émotionnelle nécessaire à l’enfant, (et d’autant plus nécessaire que le jeune enfant ne dispose que de ce moyen) nous donnerons à l’enfant une réponse radicalement différente !
Disons que pleurer pour avoir un troisième bonbon est un caprice... Certes, un troisième bonbon ne correspond à aucun besoin véritable (sauf à celui d’explorer encore !) mais à l’envie, au désir de connaître encore ce plaisir auquel l’enfant vient de goûter. L’enfant vit alors une véritable frustration qui aujourd’hui s’explique physiologiquement par une accumulation d’hormones de stress dans son organisme. Les cris et les pleurs vont soulager ce stress. Les cris et les pleurs ne sont donc pas le problème, mais au contraire la solution au problème de l’enfant.
« Pleurer, c'est le processus par lequel le bébé se guérit de ses blessures. » (Aletha Solter.) Hélas ! Aucun enfant n’est capable de dire : « Je me sens frustré parce que j’aurais voulu un troisième bonbon et pleurer va m’aider à surmonter cette frustration. » Par contre, tous les enfants s’attendent à ce que nous comprenions leur frustration !
Si nous cherchons à réprimer l’expression, à l’éviter, ou si nous utilisons notre pouvoir pour faire respecter nos règles définies par nos croyances sur l’éducation (et souvent notre ignorance), il est fort probable que nous allons devoir « affronter » (terme guerrier à lui seul révélateur puisque présupposant une divergence d’intérêt et la présence d’un ennemi …) les sautes d’humeur de l’enfant !
Il est bon de savoir que toute frustration non exprimée est une « bombe à retardement »…
(extrait d'un article)
Pour en savoir plus:
http://www.dailymotion.com/video/xbeqd8_les-caprices-de-l-enfant-interview_webcam
http://www.dailymotion.com/video/xbfk93_l-emotion-de-l-enfant-interview-rad_webcam